Construction d'un échangeur sur la voie de Bingerville : le quotidien des usagers de la route est devenu compliqué





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En attendant la fin des travaux de l'échangeur, la circulation est difficile



Les différents échangeurs en construction à Abidjan, destinés à fluidifier la circulation, représentent un véritable calvaire pour les usagers, notamment pour ceux qui empruntent la ligne Adjamé-Bingerville. Un véritable périple quotidien attend les habitués de ce tronçon, tant le matin que le soir. Ce lundi 24 février 2025, le passage de notre équipe de reportage ne faisait pas exception.

Il est 17h45, à Adjamé Liberté, lorsqu’un apprenti gbaka, vêtu d'un t-shirt noir usé, d'un pantalon en jean et de sandales, hèle les clients. « Riviera 2, 9 Kilos, après barrage, 300 francs, montez », lance-t-il. Alors que le véhicule avance lentement dans un embouteillage monstre reliant Adjamé à Bingerville, en passant par la Riviera 2, la chaleur devient de plus en plus accablante.

Au niveau du carrefour 9 Kilos, à la Riviera, l'apprenti fait descendre tous ses passagers en leur annonçant qu'il ne peut plus continuer la course à cause des embouteillages. « Descendez, je ne peux plus avancer, vous êtes déjà à 9 Kilos, débrouillez-vous pour continuer », déclare-t-il d’un ton insolent.

 

Les transporteurs font de la surenchère

 

Une passagère, se rendant à Bingerville, visiblement énervée, s'assoit sur le trottoir : « Chaque matin et chaque soir, c’est pareil. Les apprentis nous malmènent. Ils nous prennent 300 francs d’Adjamé à 9 Kilos, puis je dois encore payer 400 pour atteindre le nouveau goudron et 200 pour arriver à Bingerville. C’est infernal et coûteux. Vivement que cet échangeur soit terminé ! Le matin, pour sortir de Bingerville, c’est pareil. On vit un véritable calvaire », affirme-t-elle, agacée.

Aristide Blé, enseignant à Bingerville, nous raconte également ses mésaventures pour sortir de la commune chère au maire Issouf Doumbia tous les matins. « C'est vraiment difficile de sortir de Bingerville le matin. Je commence à travailler généralement à 8h, mais je suis obligé de quitter ma maison à 5h pour arriver à l'heure. Le soir, c’est pareil, on souffre énormément. J’ai vraiment hâte que cet échangeur soit terminé », nous a-t-il confié.

C’est avec désespoir et frustration que ces passagers ont dû reprendre un autre véhicule pour se rendre à Bingerville, doublant ainsi leur tarif habituel pour rejoindre leur domicile. Une situation qui cause d'énormes désagréments aux usagers de la route. Mais, ne dit-on pas qu'on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs ? Vivement la fin des travaux.

 

Sonia FÊTÈ

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