Par leurs pancartes, ces femmes se sont ouvertement attaquées à Johnny Patcheko

"Trop c'est trop, on veut la justice… trop c'est trop, on veut la justice", scandait un groupe de femmes, le matin du 24 février 2025, devant le palais de justice d'Abidjan-Plateau. Brandissant des panneaux avec différents messages s'adressant tant au cyberactiviste Johnny Patcheko qu'à la justice ivoirienne, elles exigeaient le rapatriement de ce dernier. Les pancartes révélaient rapidement que les reproches formulés à l'encontre de l'ex-allié du RHDP concernaient principalement ses attaques contre la Première dame, Dominique Ouattara. "Nous, femmes de Côte d’Ivoire, soutenons maman Dominique Ouattara contre les propos diffamatoires de Johnny Patcheko", "Nous demandons l'extradition de Johnny Patcheko", "Johnny Patcheko, une honte pour la Côte d’Ivoire", étaient parmi les messages qu'elles ont brandis.

La manifestation s'est déroulée sans heurts, suscitant néanmoins de nombreux débats sur les véritables initiateurs et les réelles motivations de cette marche. Il est important de rappeler que depuis plusieurs mois, l'ancien ministre Charles Rodel Dosso et plusieurs autres personnes sont incarcérés au Pôle pénal d'Abidjan pour avoir organisé une marche dénonçant la cherté de la vie. Ils avaient été arrêtés sous le prétexte que la manifestation n'avait pas été autorisée. Les Ivoiriens se demandent donc si celle des femmes, le 24 février 2025, a bénéficié d'une autorisation. Si ce n'est pas le cas, cela soulève des questions de deux poids, deux mesures.

Modeste KONÉ