La CEI ne se sent pas responsable des incidents liés au retrait de sa représentante du plateau de la RTI

Lors d’une émission de débat sur la Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (RTI, chaîne nationale) lundi 25 février 2025, avec les représentants du PDCI-RDA, du PPA-CI, du RHDP et de la Commission électorale indépendante (CEI), Me Yolande Yapobi (représentante de la CEI) s’est retirée du débat en direct, jugeant « inadmissible qu'un débatteur vienne imposer ses lois ».

Pour cette émission, Me Yolande Yapobi et Alain Dogou (vice-président) devaient se relayer face aux représentants du PDCI (opposition), du RHDP (au pouvoir) et du PPA-CI (opposition). Toutefois, le représentant du PDCI-RDA a contesté cette organisation et exigé que la CEI soit représentée par une seule personne. Cette exigence a été initialement acceptée par Me Yapobi avant qu’elle ne se retire finalement du plateau.

Justifiant cet acte qui a étonné plus d’un, l’organe en charge des élections a fait savoir, ce vendredi 28 février 2025, lors d’un point de presse tenu au siège de l’institution, que « face à l’intransigeance du PDCI-RDA, qui a imposé un débat de forme au détriment du fond que la CEI souhaitait engager pour éclairer l’opinion nationale, la Commission électorale indépendante, dans un souci de responsabilité républicaine, a demandé à sa représentante de se retirer », a déclaré le porte-parole de la CEI, Emile Ebrottié.

Il s’est dit étonné que, peu avant l’émission, tous les invités se soient retrouvés dans une atmosphère conviviale, d’abord en salle de maquillage, puis en salle d’attente. Le chef de plateau avait expliqué le déroulement de l’émission à tous les participants, sans qu’aucun représentant n’ait exprimé de contrariété.

« C’est avec étonnement que nous avons constaté, dès le début de l’émission, l’objection soulevée par le représentant du PDCI-RDA, contestant la présence de deux représentants de la CEI à cette émission de clarification sur le processus électoral, et traitant la CEI d’adversaire », a souligné Emile Ebrottié, se demandant si la présence alternée de deux commissaires centraux sur le plateau pouvait causer des préjudices aux partis politiques ou aux Ivoiriens.

Tout en ne se reconnaissant pas comme étant responsable de cet incident, la CEI tient à présenter ses excuses pour les désagréments causés et réaffirme sa disponibilité à fournir, en tout lieu et en tout temps, des explications aux Ivoiriens sur la conduite du processus électoral, a-t-il assuré.

Lambert KOUAME