La porte-parole du PPA-CI pas du tout contente du procureur
Moïse Lida Kouassi et Koné Boubakar, deux cadres du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire ont été placés sous mandat de dépôt ce lundi 11 août 2025. Ils sont impliqués, selon le procureur de la République, dans les violences survenues le 1er août 2025 à Yopougon ayant occasionné l’incendie d’un bus et la dégradation d’un véhicule de la police.
Leur parti, le PPA-CI, dénonce la procédure ayant conduit à leur placement sous mandat de dépôt et assure que ces méthodes ne sauraient les ébranler.
Ci-dessous le communiqué
Le 11 août 2025, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a indiqué que, suite à l’incendie d’un bus de la SOTRA et à la dégradation d’un véhicule de police le 1er août, plusieurs personnes avaient été interpellées.
Entendues hors la présence d’avocats, elles auraient cité Messieurs Lida Kouassi Moïse, ancien Ministre de la Défense, et Koné Boubakar, Ambassadeur à la retraite, tous deux hauts cadres du PPA-CI, entraînant le placement sous mandat de dépôt de l’ensemble de ces personnes.
Nous relevons que le placement sous mandat de dépôt de Monsieur Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la République, viole manifestement les dispositions des articles 43 et 44 de la Loi n° 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien Président de la République, d’ancien Chef ou Président d’Institution nationale et d’ancien membre du Gouvernement, qui prévoient des garanties procédurales spécifiques.
En outre, la mise en scène filmée et diffusée de ces « aveux » ressemble moins à un acte de procédure qu’à un outil de communication politique, visant à salir l’honneur de nos cadres et à intimider nos militants, en pleine période d’activités intenses du Parti et du Front Commun contre le 4ème mandat anticonstitutionnel voulu par Monsieur Alassane Ouattara.
Qu’il soit clair : ces méthodes spectaculaires n’impressionnent pas un peuple qui a déjà tout subi, et qui assiste à une justice transformée en instrument politique. On ne détournera pas notre attention par des manœuvres grossières, encore moins par des accusations cousues de fil blanc.
Le PPA-CI exige que la vérité soit établie dans le respect strict des droits de la défense, et que cesse la mise en cause publique de ses cadres sans preuves.
Notre détermination reste intacte : S’opposer catégoriquement au 4ème mandat, défendre les libertés publiques et l’alternance démocratique. Les intimidations et les persécutions judiciaires n’y changeront rien.
Pour le PPA-CI
Me Habiba TOURE
Porte-Parole du PPA-CI