Meeting de Yopougon : ce que Laurent Gbagbo n’a pas aimé





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Gbagbo appelle les militants à plus de responsabilité dans leurs propos



À l’occasion du meeting de clôture de sa tournée politique baptisée « Côcôcô », le président du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo, s’est exprimé ce samedi sur la place Ficgayo, devant une foule venue nombreuse. Si l’événement avait tout d’une célébration populaire, un incident verbal a poussé l’ancien chef de l’État à faire une mise au point ferme dès le début de son discours.

En effet, certains propos tenus par des partisans dans la foule ont suscité son désaccord. « Je n’ai pas aimé quand vous avez dit que vous allez installer Gbagbo au pouvoir et que le petit mossi aille chez lui. Mais non, chers amis. Ne répétez pas ça. Ne répétez plus ça », a insisté Laurent Gbagbo.

Face à cette mise au point, le public a réagi en criant : « On a compris », ce à quoi le président du PPA-CI a répondu : « Si vous avez compris, c’est bon ».

Laurent Gbagbo a ensuite rappelé le rôle qu’ont joué plusieurs pays africains dans les moments difficiles de son parcours politique, notamment après la crise post-électorale de 2010-2011. « Quand on m’a arrêté en 2011, beaucoup de nos camarades étaient en exil au Ghana, au Liberia, au Burkina Faso, au Togo, au Bénin. Et beaucoup sont partis en France. »

Dans son intervention, il a également tenu à rappeler l’histoire des partis politiques ivoiriens pour souligner l’esprit panafricain et non-ethnique qui devrait animer les formations politiques du pays : « Ça ne ressemble pas au PDCI-RDA ni au PPA-CI. J’ai cité le PDCI parce que le RDA a été créé à Bamako. C’est le PDCI qui a été créé à Treichville », a-t-il rappelé.

Pour clore la polémique, Laurent Gbagbo a indiqué avoir chargé Maître Habiba Touré, son avocate et porte-parole, de rédiger un communiqué officiel à paraître lundi. Il a appelé ses militants à plus de responsabilité dans leurs propos : « Il faut répondre à ceux qui nous attaquent. Mais il faut leur répondre sans citer leur ethnie, sans citer leurs origines ».

Une mise au point qui vaut son pesant d’or dans la mesure où lors de la marche du Front commun PDCI/PPA-CI samedi 9 août, le procureur a menacé de poursuites, des personnes qui auraient traité le chef de l’Etat de mossi.

Lambert KOUAME

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