L’élection présidentielle d’octobre avance à grands pas. Et les partis politiques mettent les bouchées doubles avant cette échéance qui s’annonce palpitante. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) veut éviter la violence là où l’opposition entend empêcher le 4e mandat du président Alassane Ouattara (au pouvoir depuis 2011) et continue de réclamer la présence de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Guillaume Soro sur la liste électorale. Les quotidiens de ce lundi 1er septembre 2025 font l’écho des différentes sorties des uns et des autres.
Au cours d’un rassemblement de son parti à Adiaké, le secrétaire exécutif en chef du RHDP, Cissé Ibrahima Bacongo a rassuré les militants. Ses propos ont été diversement rapportés dans la presse. L’Intelligent d’Abidjan titre à cet effet : « Des gens prient pour qu’il y ait la guerre », L’Inter renchérit : « Il n’y aura pas de guerre en Côte d’Ivoire », citant le même auteur. Le Jour Plus va plus loin en écrivant en manchette : « Il n’y aura pas de guerre, tout ce qu’ils font et disent, c’est dôhi », pour dire dans le langage populaire ivoirien que c’est du bluff. L’Expression ne dit pas le contraire quand il affirme que : « Cissé Bacongo refroidit l’ardeur des va-t-en-guerre ».
Dans la même veine, le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, a organisé un meeting payant (une grande première en Côte d’Ivoire) à l’occasion de la célébration des 10 ans d’existence du mouvement à Yamoussoukro le week-end dernier. Cette rencontre a été marquée par des déclarations fortes de ce dernier qui entend jouer un rôle déterminant dans la bataille politique d’octobre 2025.
A la Une de L’Avenir, il déclare : « Je ferai tout pour qu’il n’y ait pas de bagarre », tout comme Liberté qui affiche à sa première page : « Je ferai tout pour qu’il n’y ait pas de guerre ». Pendant ce temps, Notre Voie écrit : « L’opposition gagnera la présidentielle », une phrase qui prend les autres à contre-pied. Pour dire que de cette sortie, chaque journal a titré selon sa ligne éditoriale.
Sur la même lancée, le Premier ministre Robert Beugré Mambé était le samedi dernier, à Songon, où il a exhorté à la paix. Comme le rapporte Le Matin : « Les Ivoiriens veulent vivre dans la paix ».
Pendant ce temps, l’opposition continue le combat pour empêcher le président Ouattara de briguer un 4e mandat, comme on le lit à la Une de Dernière Heure Monde : « A Abidjan comme à Paris, la résistance au 4e mandat s’accentue ».
Au lancement, samedi dernier du « Mouvement trop c’est trop », le vice-président du Parti des peuples africains (PPA-CI), Damana Adia Pickass, par ailleurs président du comité opérationnel, a clamé : « La bataille ne fait que commencer », propos rapporté par La Voie Originale. Là où La Nouvelle Alliance écrit : « Je vous exhorte à un engagement ferme derrière Gbagbo ». Et Le Quotidien d’Abidjan d’ajouter : « On ne va pas accepter de subir une autre injustice »
Un sujet que la presse n’a pas occulté, c’est la sortie d’une cyber-activiste qui a affirmé dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, que Guillaume Soro est caché dans une paroisse catholique à Abidjan. Pour Le Nouveau Réveil, c’est une « fausse accusation contre l’église catholique… ». Le journal suggère de «… stopper ça ». Générations Nouvelles, sur le même sujet, pense que « l’ombre de Soro provoque une panique dans le camp Ouattara ».
En faits et méfaits, l’hebdomadaire Allo Police informe qu’une aide-soignante qui se faisait passer pour un médecin a été condamnée à trois ans de prison.
A la semaine prochaine.
Solange ARALAMON