La déclaration lue par Simon Doho, président du groupe parlementaire PDCI-RDA
Les députés du groupe parlementaire PDCI-RDA sont sortis de l’hémicycle ce lundi à l’occasion de la cérémonie solennelle de clôture de la première session ordinaire du parlement en présence du Premier ministre Robert Beugré Mambé et de Isidore Ngoma, président de l’Assemblée nationale du Congo.
Ci-dessous la déclaration sur le motif de leur boycott
DÉCLARATION DU GROUPE PARLEMENTAIRE PDCI-RDA
À l’occasion de la clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale ce lundi 30 juin 2025, le Groupe parlementaire PDCI-RDA a boycotté la cérémonie pour marquer son indignation face au mépris et à l’indifférence du pouvoir d’ouvrir le dialogue politique avec les Partis politiques et la Société civile en vue de l’organisation d’un scrutin crédible, transparent et inclusif.
Les Députés du Groupe parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale rappellent qu’en Côte d’Ivoire, sous le prétexte de l'exclusion de candidats, certains IVOIRIENS ont pris des AR.MES contre d’autres IVOIRIENS, entraînant plus de 3000 morts et de nombreux dégât matériel
Il vous souviendra que le Président Alassane Ouattara, il y a quelques années, s’est engagé à ne plus exclure de candidats à l’élection présidentielle.
Cependant, Que constatons-nous ?
1. Le REFUS catégorique du POUVOIR actuel de répondre favorablement aux appels au dialogue politique et à la réforme institutionnelle formulés par les partis politiques et la société civile. Les appels au dialogue politique portent sur les points suivants :
✓ une réforme urgente et inclusive de la CEI, impliquant tous les acteurs politiques, la société civile et des garants internationaux ;
✓ la révision de la liste électorale pour l’année 2025 conformément à l’article 6 du Code électoral ;
✓ l’inscription sur la liste électorale des leaders politiques injustement RADIÉS dont le Président du PDCI-RDA, Cheick Tidjane Thiam et le Président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, ancien président de la République, le Président du COJEP, Charles Blé Goudé, ancien ministre de la République, ainsi que l’ex-Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume ;
✓ l’audit du fichier électoral ;
✓ la mise en place d’un mécanisme indépendant d’observation électorale, garantissant ainsi une surveillance impartiale et crédible du processus ;
2. Des manœuvres d’intimidation et un climat d’insécurité généralisé matérialisé par des tentatives d’enlèvement ;
3. Les arrestations et emprisonnements d’acteurs politiques en raison de leurs opinions, notamment, le Président de la J-PDCI Rurale, Monsieur Innocent Yao, le jeune communicateur Macron 1er et Joël N'guessan ancien Ministre des Droits de l’Homme ;
4. Pour ne citer que ces quelques faits les plus récents où la Commission Electorale Indépendante a outrepassé ses prérogatives. Notamment, l’exigence illégale avant d’être parrainé à l’inscription de tout candidat à la candidature sur une liste électorale, elle-même jusque-là provisoire agissant ainsi en lieu et place du Conseil constitutionnel habilité à connaître de ces questions ;
À seulement 4 mois de l’élection présidentielle, prévue en octobre 2025 aucune lueur d'espoir pour un dialogue politique inclusif ne se profile à l’horizon et les risques d’implosion de notre nation ainsi que de la stabilité la sous-région vont grandissants.
En conséquence, le Groupe parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale interpelle ainsi la communauté nationale et internationale pour marquer sa Désapprobation et les invite à accompagner significativement la Côte d'Ivoire à une sortie de crise urgente pour un dialogue politique inclusif dans notre pays.
Le Groupe parlementaire PDCI-RDA invite le Président de la République de Côte d’Ivoire à prendre les décisions urgentes qui s’imposent en la matière pour une paix durable dans notre pays.
Fait à Abidjan, le 30 juin 2025
Groupe parlementaire PDCI-RDA
Lambert KOUAME