Les députés PDCI-RDA sont prêt à aller jusqu'au bout
En marge de la clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale ce lundi, le Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) a décidé de boycotter la cérémonie, exprimant ainsi son profond mécontentement face à ce qu’il qualifie de mépris et d’indifférence du pouvoir en place concernant le dialogue politique.
Dans une déclaration forte, les députés du PDCI-RDA ont rappelé que, dans le contexte ivoirien, l’exclusion de certains candidats à l’élection présidentielle a déjà conduit à des violences meurtrières, faisant plus de 3 000 morts. Ils ont également souligné l’engagement du président Alassane Ouattara, il y a quelques années, à ne plus exclure de candidats, mais regrettent que cette promesse ne soit pas tenue.
Les parlementaires ont dénoncé le refus du gouvernement actuel de répondre aux appels au dialogue formulés par les partis politiques et la société civile. Parmi leurs revendications, ils réclament une réforme urgente et inclusive de la Commission électorale indépendante (CEI), la révision de la liste électorale conformément à la loi, ainsi que l’inscription des leaders politiques injustement radiés, tels que le président du PDCI-RDA, Cheick Tidjane Thiam, et d’autres figures politiques.
Ils ont également évoqué des préoccupations sécuritaires, notamment des tentatives d’enlèvements et un climat d’insécurité grandissant, ainsi que des arrestations d’acteurs politiques en raison de leurs opinions. La déclaration dénonce aussi des dépassements de la part de la Commission électorale, notamment en ce qui concerne l’exigence illégale d’un parrainage préalable à l’inscription des candidats.
À seulement quatre mois de la présidentielle, le groupe parlementaire du PDCI-RDA tire la sonnette d’alarme : aucune perspective de dialogue inclusif ne semble émerger, ce qui pourrait entraîner une crise profonde et menacer la stabilité de la Côte d’Ivoire et de la sous-région.
En conclusion, le PDCI-RDA appelle la communauté nationale et internationale à intervenir pour accompagner la Côte d’Ivoire vers une sortie de crise, et invite le président de la République à prendre des mesures urgentes pour garantir une paix durable dans le pays.
Les parlementaires issus du vieux parti ont quitté l'hémicycle au moment où l'invité spécial, le président de l'Assemblée nationale du Congo, était présent à la mezzanine de l'Assemblée nationale. Il était en compagnie du Premier ministre Beugré Mambé, de la présidente du Sénat, Kandia Camara, du président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, Aka Ahouélé, d'ambassadeurs, etc.
Modeste KONÉ