Quelques leaders syndicaux lors de la rencontre avec les ministres Anne-Désirée Ouloto, Mariatou Koné et Mamadou Touré
Les enseignants du préscolaire, du primaire, ainsi que du secondaire général et technique, regroupés au sein de l'IS-MENA/IS-METFPA (Intersyndicale du ministère de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation et Intersyndicale du ministère de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage), poursuivent leur grève ce mercredi 9 avril 2025. En l'absence d'accord avec le gouvernement à qui ils réclament une prime d’incitation, ils ont décidé de continuer le mouvement entamé le 4 avril 2025 et qui s’est poursuivi le 5 avril 2025. Les 7 et 8 avril 2025, ils ont également maintenu leur arrêt de travail.
« La lutte continue, la grève est maintenue. Nous sommes en train de discuter. Si des conclusions sont atteintes, nous vous appellerons pour que, ensemble et selon les procédures que nous avons mises en place, nous décidions de la conduite à tenir », a déclaré Bli Blé David, porte-parole de la coalition devant ses camarades.
Concernant les négociations, il est rapporté que la ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation, Mariatou Koné, a œuvré pour ramener les leaders syndicaux à la table des négociations. « Suite à la rencontre qu’elle a eue le mardi 8 avril 2025 avec les organisations syndicales signataires du mot d’ordre de grève, la ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, a réuni ce mercredi les représentants de ces organisations à la table des négociations et du dialogue. La rencontre a eu lieu au ministère d'État, ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration », a annoncé le service de communication dudit ministère. Tant le gouvernement que les grévistes placent de grands espoirs dans cette rencontre qui, bien qu'elle n'ait pas permis de résoudre totalement la situation, pourrait au moins contribuer à apaiser les tensions.
Hier, mardi 8 avril 2025, la situation a failli dégénérer entre les syndicalistes et les autorités gouvernementales. À la sortie de leur rencontre avec la ministre Mariatou Koné, les leaders des deux intersyndicales ont été interpellés et conduits à la brigade de recherche de la gendarmerie. Les tensions étaient à leur comble lorsque, en fin d'après-midi, Bli Blé David et ses camarades ont été libérés.
Modeste KONE