Le Cheick Ousmane Diakité, président du COSIM, s'adresse aux politiciens : « Il y a une ligne rouge à ne pas franchir, la violence »





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Le guide exhorte à tourner le dos à la violence



La Commission électorale indépendante (CEI) a convié, mercredi 16 avril 2025 à Abidjan, les confessions religieuses à une rencontre d’échange et d’information sur le processus électoral. Elle a également sollicité l’appui moral et spirituel des leaders religieux dans un contexte politique tendu marqué par des frictions entre la CEI et certains partis d’opposition, dans le but d’« adoucir » les cœurs et de favoriser l’apaisement.

À l’issue de cette rencontre, le Cheick Aïma Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), n’a pas mâché ses mots à l’endroit des acteurs politiques qui s’imaginent, selon le religieux, que la création d’un parti leur confère un « droit de propriété sur la Côte d’Ivoire ».

« La Côte d’Ivoire appartient à tous les Ivoiriens. Il ne faut pas que quelqu’un pense qu’en étant représentant d’un parti politique, il a plus de droits sur ce pays que les autres citoyens. La Côte d’Ivoire, c’est l’affaire de nous tous », a-t-il martelé.

Et d’ajouter : « Ce que nous ne voulons plus, ce que les populations ivoiriennes ne veulent plus, c’est la violence. » Pour le guide religieux, les responsables politiques peuvent débattre, avoir des désaccords, exprimer leurs divergences, mais la violence est une ligne rouge à ne pas franchir. « Il ne faut pas détruire le peu que nous avons réussi à construire. Le peuple a assez souffert, il faut préserver la vie, qui est sacrée », a-t-il insisté.

« C’est Dieu qui donne la vie, et Lui seul a le droit de l’ôter », a-t-il rappelé avec solennité.

Le Cheick Ousmane Diakité a profité de l'instant pour exprimer sa gratitude au président de la CEI et à ses collaborateurs pour l’organisation de cette rencontre, qui lui a permis, selon ses mots, d’apprendre beaucoup. Il s’est engagé à transmettre le message aux fidèles et à prier pour que les élections se déroulent dans les meilleures conditions.

« Le religieux, par essence, est là pour prier, mais aussi pour agir en faveur du bien. Nous avons appris beaucoup aujourd’hui. Nous ferons en sorte d’être un bon relais et de transmettre fidèlement les informations reçues. Nous prions Dieu pour que ces élections se déroulent dans la paix, que Dieu soutienne le président de la CEI et ses collaborateurs. Que tous les décideurs, politiques et sociaux, reçoivent de Dieu la bonne inspiration, la patience, l’amour de la Côte d’Ivoire et de ses habitants. Que Dieu rapproche les cœurs des Ivoiriens afin que règnent davantage l’amour et la cohésion dans notre pays », a conclu le Cheick Aïma Ousmane Diakité.

Lambert KOUAME

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