Des autorités ivoiriennes heureuses d'inaugurer la base opérationnelle de Kahankro

Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a procédé, le jeudi 24 avril 2025, à l’inauguration officielle de la base opérationnelle pour la lutte contre les feux de brousse de Kahankro, dans le département de Toumodi, sur l’Autoroute du Nord, en présence du ministre de  l’équipement et de l’entretien routier, Dr Amedé Kouakou Koffi, de la ministre-gouverneure de la Région des lacs, Mme Raymonde Goudou-Coffi et de plusieurs autorités locales.

Selon le ministre Tchagba, la base aura plusieurs vocations mais la principale sera la dissuasion contre les auteurs de feux de brousse incontrôlés. « Il s’agira de mobiliser à terme un grand nombre d’agents des eaux et forêts qui mèneront, de jours comme de nuit, des patrouilles de surveillance pour dissuader les auteurs de feux de brousse. Ce centre sera le point de convergence des efforts de nos équipes dédiées : forestiers, sapeurs-pompiers, agents de la protection civile, et tous ceux qui, au quotidien, œuvrent pour la sauvegarde de notre environnement », a-t-il énuméré.

La base sera également outillée pour l’évaluation des risques écologiques, la maitrise des instruments innovants d’alerte précoce, la détection précoce des feux de brousse, les interventions rapides en liaison avec les forces de défense forestière, une collaboration accrue avec les communautés locales et un système de gestion durable renforcé. Cette base opérationnelle Kahankro incarne ainsi, aux dires du ministre des Eaux et forêts,  un modèle d’action intégré, qui allie technologie de pointe et implication communautaire.

Le ministre Amedé Kouakou qui parrainait la cérémonie a révélé pour sa part que les feux de brousse constituent un fléau destructeur et sont considérés comme l’un des plus grands défis sociaux et environnementaux de la Côte d’Ivoire.

 « Ces feux, le plus souvent d’origine humaine, sont la conséquence d’actes imprudents, ou encore de pratiques agricoles non maîtrisées. Ils sont pour la plupart du temps causés par les feux de chasse, les feux de défrichement, les brûlis mal maîtrisés ou de la simple négligence d’un foyer mal éteint. Chaque année, ce sont plusieurs milliers de d’hectares de forêts, de savanes et de terres agricoles qui partent en fumée, emportant avec eux non seulement la biodiversité, mais aussi les années d’efforts de nos braves paysans », a-t-il fait savoir.

Pour cette année 2025,  au plan national, les feux de brousse ont occasionné trois pertes en vies humaine, plus de 150 000 hectares de forêts parcourus, 109 hectares de reboisement ravagés, 2 800 hectares de cultures agricoles ravagés et 107 cases et greniers partis en fumé.

Solange ARALAMON