Depuis un temps, des gens s'amusent à jeter la justice dans le combat politique. Du coup, l'homme de droit appelé à dire le droit se retrouve, malgré lui, dans une arène politique où le droit équitable est menacé et la lettre et l'esprit de la loi à exécuter deviennent facultatifs. Le Pr Francis Vanga Wodié, ex-président du Conseil Constitutionnel (il a démissionné pour ne pas se retrouver, avec ta toge d'homme de droit, à ne dire que ce qui est bon à entendre pour celui qui l'a mis en mission). Wodié a dit: "Lorsque le fleuve sort de son lit, il déborde en torrent tumultueux susceptible d'emporter presque tout sur son passage. Le juge doit revenir à lui-même pour s'autocontrôler en puisant en lui-même les ressources de ce contrôle. Le juge, homme de droit doit, être droit. Le juriste n'a pas à s'interroger sur la justesse du droit. On lui demande (le juge) d'appliquer la loi en s'interdisant d'apprécier la loi..." La loi que tout le monde trouve subitement bonne pour les uns, doit être appliquée à tout le monde sans exception. On regarde jusqu'à quand ?

EDDY PEHE