Marché africain des solutions spatiales : une nouvelle ère pour le développement socio-économique du continent





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Avec le MASS, l’Afrique affirme sa volonté de devenir actrice de son avenir spatial



Le coup d’envoi de la première édition du Marché africain des solutions spatiales (MASS) a été donné ce mardi 6 mai 2025, au parc des expositions de Port-Bouët, à Abidjan. Placé sous le thème « Solutions spatiales pour le développement socio-économique de l’Afrique », cet événement inédit, organisé sous l’égide de l’Union africaine, ambitionne de faire du continent un acteur majeur de l’innovation spatiale mondiale.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement ivoirien. Le ministre a souligné que cette initiative s’inscrivait dans la vision du président Alassane Ouattara, qui considère l’innovation technologique comme un levier fondamental du développement.

« Dans ce contexte, notre pays ne saurait rester en marge de cette dynamique. Le ministère de la Défense entend jouer pleinement son rôle dans la promotion des technologies spatiales, outils stratégiques pour la défense et la sécurité », a-t-il déclaré.

Le Dr Tidiane Ouattara, président du Conseil de l’Agence spatiale africaine, a salué l’engagement de la Côte d’Ivoire, citant notamment la future technopole de Yamoussoukro et la cité de l’innovation à Abidjan comme symboles d’une ambition technologique affirmée.

« Le MASS a le potentiel de devenir le Dubaï Air Show ou le Salon du Bourget de l’Afrique », a-t-il affirmé.

Selon lui, le secteur spatial africain affiche une croissance dynamique : plus de 57 satellites ont été lancés à ce jour, plus de 500 entreprises sont actives dans le domaine, et le marché est estimé à près de 7 milliards de dollars. Mais les défis restent nombreux, notamment en matière de transfert de technologie, de financement et de formation.

« C’est précisément pour répondre à ces enjeux que le MASS se positionne comme un catalyseur, en favorisant les partenariats public-privé, la formation des talents africains et l’innovation locale », a-t-il ajouté.

Le commissaire général du MASS, Yaya Silla, est revenu sur la genèse de ce projet ambitieux qu’il porte depuis plusieurs années. Il a exprimé sa reconnaissance envers les autorités ivoiriennes pour leur soutien et a souligné l’alignement stratégique du MASS avec les avancées nationales dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes.

EA

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