Foncier urbain : Bruno Nabagné Koné veut restaurer la confiance à travers des réformes structurantes





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Le ministre Bruno Koné souligne que le foncier n’est plus simplement une ressource, mais qu’il est désormais au cœur de la promesse républicaine



À l’heure où les tensions autour du foncier urbain refont surface en Côte d’Ivoire, le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a tenu à rassurer les élus de la nation et, au-delà, l’opinion publique. Face aux députés, le mardi 17 juin 2025, à l’Assemblée nationale du plateau, il a défendu une réforme en profondeur du secteur foncier, avec pour objectif  de restaurer la confiance des citoyens dans l’administration du sol urbain.

 

Cette séance de questions-réponses, initiée par le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, a permis au ministre de répondre aux inquiétudes croissantes liées à la protection du domaine foncier urbain. D’emblée, Bruno Koné a écarté l’idée d’un complot organisé contre les détenteurs de droits fonciers. « Il n’y a ni plan de l’État, ni plan du ministère, ni d’agent de l’Agence foncière visant à spolier les propriétaires », a-t-il déclaré, tout en affirmant que de telles manœuvres seraient aujourd’hui inapplicables dans le système en place.

 

Le ministre a ensuite mis en avant les outils techniques modernes développés pour assainir le secteur. « Nous disposons aujourd’hui d’une cartographie claire du risque, et chaque dossier est traité avec objectivité, rigueur et professionnalisme », a-t-il souligné. Des voies de recours ont également été renforcées. En vertu de la loi modificative du 6 juin 2024, tout Arrêté de Concession Définitive (ACD) délivré sur la base de faux documents peut désormais être annulé à tout moment sur décision de justice.

 

Au-delà des instruments juridiques et techniques, c’est une nouvelle approche de la gouvernance urbaine que défend le ministère. « Le foncier urbain ne doit plus être un facteur d’injustice, mais un pilier de développement et de stabilité », a insisté Bruno Koné, appelant à dépasser la vision purement administrative de la question. Pour lui, l’accès sécurisé à la terre est un droit fondamental, qui touche à la justice sociale, à la paix durable et aux traditions locales.

 

Conscient des tensions que suscitent les conflits fonciers, le ministre a mis en garde contre leurs effets délétères.« Lorsqu’un citoyen a le sentiment d’être spolié de son terrain, c’est sa confiance en l’État qui s’effrite », martelé t-il. 

 

Dans une Côte d’Ivoire en pleine urbanisation, et particulièrement à Abidjan où la pression foncière est très forte, le gouvernement dit avoir pris la mesure des enjeux. « Il était devenu indispensable de mieux organiser l’occupation de l’espace urbain et de sécuriser durablement les droits fonciers », a expliqué Bruno Koné. 

 

Une vision soutenue par une législation modernisée, un système numérique de gestion foncière, la mise à jour des instruments de planification urbaine, et l’application rigoureuse des textes existants. cette stratégie est de garantir à chaque citoyen un cadre de vie structuré, assaini et paisible. 

 

 

Elyza Achi

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