Le Candidat Ahoua Don mello s'apprête-il a fait un bloc commun pour les élections avec les candidats non retenus par le conseil constitutionnel ?
Le candidat à la présidentielle d’octobre 2025, Ahoua
Don Mello, a reçu, le lundi 29 septembre, une
délégation du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des
peuples (COGEP), avec à sa tête, son président Charles Blé Goudé. Cette
rencontre a été l’occasion d’échanges autour des projets de société portés par les
candidats de l’opposition retenu pour la compétition.
« Nous venons de rencontrer le ministre Ahoua Don
Mello, candidat retenu pour participer à la présidentielle d’octobre 2025.
D’abord, nous avons tenu à le féliciter pour avoir réussi brillamment à passer
cette étape très importante de collecte des parrainages. Vous l’aurez compris,
parmi près de 60 candidats, il fait partie des 5 personnalités qui ont été
retenues », a déclaré Charles Blé Goudé.
Il a ajouté : « Une fois cette étape passée, nous
tombons dans la pré-campagne et dans la campagne. (…) Le message que je voulais
lancer aux Ivoiriens, c’est que ce qui se joue va au-delà de nos personnes, ce
qui se joue va au-delà de nos agendas personnels. C’est l’avenir de la Côte
d’Ivoire, un pays qui sort de plusieurs crises. Chaque cinq ans, notre
constitution nous donne la possibilité, soit de sanctionner, soit d’adouber.
Nous avons l’opportunité d’obtenir cette alternance-là à travers la voie des
urnes, derrière notre choix ».
Pour sa part, le candidat Ahoua Don Mello a exposé les
deux axes majeurs de sa vision : « Nous avons exposé notre double révolution
que nous voulons apporter à la Côte d’Ivoire. D’abord la révolution
démocratique. (…) Nous voulons passer de ce stade-là, au stade de la démocratie,
c’est-à-dire un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, où
seuls les talents ont accès à leurs fonctions. (…) L’autre défi qu’on a
décortiqué aussi de long en large, c’est la souveraineté économique et sociale,
évidemment. »
Détaillant ce second axe, il a affirmé que « Notre objectif, c’est d’augmenter le
contenu local pour que l’économie ivoirienne soit d’abord dominée par les
Ivoiriens, en partenariat évidemment avec des partenaires extérieurs. (…) Parce
que nous pensons qu’aujourd’hui, l’heure est venue, avec tous les cadres,
toutes les compétences que nous formons en Côte d’Ivoire, de passer d’une
économie primaire à une économie industrielle et absorber le lot de jeunes qui
sortent chaque jour, chaque année de nos écoles », a-t-il fait savoir.
Selon lui, il faut relever le défi la souveraineté
économique et démocratique pour pousser les locomotives du plein développement
ivoirien. « Nous avons un potentiel en ressources humaines, un potentiel
économique aujourd’hui qui permet de réaliser le double défi démocratique et
celui de la souveraineté économique. (…)
Et je crois que c’est la voie royale pour aller vers le plein emploi et aussi
vers la protection sociale de chaque citoyen en Côte d’Ivoire. Il faut
également aller vers les pays voisins pour construire une nouvelle Afrique de
l’Ouest, mais aussi aller vers les autres pays africains pour construire, selon
l’agenda de l’Union africaine d’ici 2063, les États-Unis d’Afrique » a-t-il
déclaré.
Face aux critiques, l'ex-porte-parole du gouvernement du
président Laurent Gbagbo a tranché : « Le charme de la démocratie, c’est le
droit à la différence. J’ai un passé qui milite en faveur d’un crédit qui
puisse me permettre de prendre en charge le destin de cette Côte d’Ivoire»
Dans cette dynamique, le candidat multiplie les
rencontres pour élargir ses alliances. Ces derniers jours, il s’est entretenu
successivement avec l’ancien préfet d’Abidjan Vincent Toh-Bi Irié, ainsi que les candidats
« écartés » de la présidentielle tels que Kevin Fieni et Djinko Lamoussa.
Dominique KOBA