À Washington, Diby Bertrand Ako (en chemise blanche) dénonce le 4ᵉ mandat d’Alassane Ouattara et appelle la diaspora ivoirienne à la mobilisation
Des ivoiriens de la diaspora continuent de hausser le ton contre la candidature du président Alassane Ouattara à un quatrième mandat présidentiel. Selon une note transmise à pressecotedivoire.ci, une conférence publique organisée, ce lundi 28 septembre 2025, par des représentants du mouvement Trop c’est trop s’est tenue à Washington DC, sur le thème : « Y aura-t-il des élections présidentielles le 25 octobre en Côte d’Ivoire ? ».
À la tribune, une voix a particulièrement retenu l’attention : celle de Diby Bertrand Ako, président du Parti des Houphouétistes pour la démocratie et le développement (PHDD-CI) et initiateur de la rencontre.
Dans son discours, Diby Bertrand Ako a accusé le chef de l’État sortant de chercher à s’imposer à la Côte d’Ivoire en violant la Constitution. « La Côte d’Ivoire traverse un moment crucial de son histoire politique. Au mépris des principes démocratiques universels et de la Constitution ivoirienne, Monsieur Alassane Ouattara tente d’imposer un quatrième mandat anticonstitutionnel », a-t-il lancé.
Le leader politique a également pointé du doigt la France, soupçonnée de soutenir en coulisses le projet de candidature du président sortant. « Toute complicité dans la violation de la Constitution ivoirienne constitue une atteinte grave à la souveraineté du peuple ivoirien. La France ne peut pas prétendre défendre les valeurs de liberté et de démocratie, tout en cautionnant en Afrique des pratiques qui les nient », a-t-il martelé, qualifiant un tel appui de « faute historique ».
Pour Diby Bertrand Ako, la situation en Côte d’Ivoire est devenue intenable pour les opposants et les citoyens critiques du pouvoir. « Aujourd’hui, si tu n’es pas du RHDP, tu es un prisonnier en sursis », a-t-il dénoncé, évoquant « les expropriations, les arrestations arbitraires et le verrouillage institutionnel ». Il a accusé le président Ouattara d’avoir placé des magistrats proches de son parti à la tête de la Commission Électorale Indépendante et du Conseil Constitutionnel, afin de préparer un « hold-up électoral ».
Face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire, Diby Bertrand Ako a appelé à une mobilisation générale de la diaspora et des forces politiques de l’opposition. « Nous ne pouvons pas accepter cette énième injustice et nous taire comme si tout allait bien en Côte d’Ivoire », a-t-il exhorté, clamant à plusieurs reprises le slogan : « Trop c’est trop ! ».
Pour lui, aucune élection présidentielle ne doit se tenir sans la participation des principaux opposants. « Ouattara ne peut pas être candidat pour un quatrième mandat anticonstitutionnel et se choisir ses adversaires », a-t-il insisté.
La conférence, à laquelle ont également pris part Dr. Boga Sacko, militant des droits humains, ainsi que plusieurs membres du mouvement Trop c’est trop, a permis de mettre en lumière la détermination de la diaspora ivoirienne aux États-Unis. En initiant ce rendez-vous, Diby Bertrand Ako se positionne comme l’une des figures de proue de la contestation contre le quatrième mandat.
GZ