Le ministre Laurent Tchagba peut étre fier d'avoir réussi à faire valider son budget 2026 (Photo d'archives)
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a remporté, jeudi 20 novembre 2025, l’adhésion unanime des députés de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) pour les crédits budgétaires 2026 de son département, arrêtés à 103,197 milliards de FCFA. Représenté à l’hémicycle par le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Me Adama Kamara, il a défendu un budget organisé autour de cinq grands programmes destinés à accompagner l’ensemble des missions stratégiques du ministère. Il s’agit de la gestion durable des forêts et de la faune, de la protection des ressources en eau et de la consolidation des capacités institutionnelles.
Me Kamara a mis en lumière onze projets prioritaires, représentant un investissement global de 11,813 milliards de FCFA, parmi lesquels : la deuxième phase du Projet d’investissement forestier, la poursuite des actions prévues par la loi de programmation de la sécurité intérieure, la sauvegarde du bois de vène dans les forêts classées de la Palé et de Boundiali, ainsi que l’appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts (Spref).
Ces financements couvrent également le programme de restauration durable des forêts ivoiriennes, le Projet d’appui à la préservation des ressources naturelles (PAPREN-Forêts), l’extension du suivi GPS des groupes d’éléphants impliqués dans des conflits avec les communautés, ainsi que le recours accru aux technologies satellitaires pour la surveillance de la faune. Ils soutiennent en outre le renforcement de la gestion intégrée des ressources en eau, notamment dans le bassin versant du Bandama, la protection qualitative des eaux de surface du bassin du Sassandra et la mise en œuvre du PIDACC/BN, destiné à améliorer la résilience climatique dans le bassin du Niger.
Sur le plan des réformes, le budget 2026 entend consolider le cadre réglementaire et institutionnel relatif aux ressources forestières, grâce à une large vulgarisation du Code forestier et de ses textes d’application. Il prévoit par ailleurs une amélioration de la gestion des ressources fauniques, à travers l’application rigoureuse des textes en vigueur et la mise en œuvre de la Convention CITES. Un accent particulier sera également porté sur la gouvernance de l’eau, avec l’adoption de la Politique nationale de l’eau et l’achèvement de 39 textes réglementaires issus du Code de l’eau, dont 25 décrets et 14 arrêtés.
À l’issue des échanges nourris entre les groupes parlementaires (RHDP, PDCI, PPA-CI), les députés ont unanimement validé le budget du ministère des Eaux et Forêts, ouvrant la voie à la mise en œuvre de programmes ambitieux en faveur de la gestion durable des ressources forestières, fauniques et hydriques. Ce financement devrait favoriser la création d’emplois verts, renforcer la sécurité alimentaire et améliorer le bien-être des populations.
Revenant sur l’exercice 2024, le représentant du ministre Laurent Tchagba a dressé un bilan élogieux des actions menées, notamment en matière de restauration du couvert forestier, de protection de la faune et de valorisation des ressources en eau, témoignant d’une dynamique de progrès solidement engagée par le ministère.
Solange ARALAMON