Le jeudi 27 novembre 2025, l’Espace N’Zassa de Cocody (Riviera Bonoumin) a servi de cadre à la présentation officielle des tomes 1 et 2 de ''Traditions, Racines et Ancestralités'', le nouvel ouvrage d’Ernest de Saint-Sauveur Foua. Écrivain, journaliste et éditeur, l’auteur a choisi une rencontre intimiste avec les médias pour introduire ce projet ambitieux consacré aux fondements culturels des peuples.
Dès l’ouverture de la cérémonie, organisée par les Éditions Saint Sauveur, Ernest de Saint-Sauveur Foua a planté le décor : ses deux tomes constituent une exploration approfondie de trois notions essentielles — tradition, racines et ancestralité — qu’il considère comme les repères immuables d’une identité collective. À travers cette trilogie conceptuelle, il souhaite amener le public à réfléchir sur la manière dont les héritages culturels influencent encore, consciemment ou non, les sociétés modernes.
Dans son propos, l’auteur déplore les divisions qui traversent les communautés, souvent alimentées par des idées politiques ou sociales éphémères. À l’inverse, rappelle-t-il, les traditions, les racines et l’ancestralité demeurent des points d’ancrage intemporels, transmis de génération en génération, et porteurs d’une vérité culturelle plus stable. Pour lui, c’est à travers ces éléments que se construit l’identité profonde d’un peuple.
Le choix de l’Espace N’Zassa, récemment dynamisé par le promoteur culturel Alain Tailly, n’était pas anodin. Ernest de Saint-Sauveur Foua a expliqué vouloir créer un moment d’échange dans un lieu chargé de symbolisme, dédié à la création et à la valorisation des savoirs africains. Il a également présenté cette double publication comme le premier jalon d’une réflexion de longue haleine sur la mémoire et l’héritage.
Dans ''Traditions, Racines et Ancestralités'', l’auteur appelle à un regard critique sur les pratiques héritées. Il encourage à distinguer les traditions porteuses de vie, celles qui fédèrent et accompagnent l’évolution des sociétés, de celles qui, dépassées, peuvent constituer des freins à la cohésion ou au progrès. Selon lui, toutes ne méritent pas d’être préservées sans discernement.
Ernest de Saint-Sauveur Foua insiste enfin sur le caractère composite de l’héritage africain, façonné autant par les civilisations anciennes que par les influences extérieures plus récentes. Dans un contexte où les débats sur l’identité se renforcent, il estime nécessaire d’opérer un tri éclairé afin de valoriser les composantes les plus constructives pour l’avenir.
La présentation s’est conclue sur une invitation à poursuivre la réflexion, tant au niveau individuel que collectif. Avec ce diptyque, l’auteur propose une contribution majeure au débat contemporain sur la tradition, la mémoire et la manière dont elles façonnent les sociétés africaines d’aujourd’hui.
GZ
