Ahoua Don Melo, candidat indépendant
Le candidat Ahoua Don Mello a accompli son devoir civique ce samedi. À sa sortie des urnes, il a partagé ses impressions sur le scrutin et la participation.
C’est toujours un moment fort et symbolique que celui où un candidat glisse son propre bulletin dans l’urne. « D’abord, un grand plaisir », confie-t-il, avant d’ajouter que cet acte, au-delà de sa portée personnelle, représente « la voix la plus pertinente lorsqu’on veut mettre fin à quelque chose qu’on ne veut plus ».
Pour lui, voter, c’est non seulement exprimer un refus, mais aussi affirmer une espérance :
« Je ne veux pas d’un parti-État, je ne veux pas d’une dépendance économique. Je veux une Afrique unie. »
Ce geste, souligne-t-il, est une expression démocratique d’un idéal politique et continental. Le candidat se veut résolument optimiste :
« Si cette expression se multiplie, ce sera une nouvelle Côte d’Ivoire qui remplacera l’ancienne, pour le bonheur des Ivoiriens, de l’Afrique et d’un monde multipolaire. »
Interrogé sur l’atmosphère observée sur le terrain, le candidat évoque « un désir de changement contrarié par la peur d’aller voter ». Selon lui, le défi majeur reste de « montrer que la colère peut s’exprimer à travers les urnes », plutôt que dans la rue.
« La sanction qu’on cherche dans la rue peut se réaliser aussi dans les urnes, pourvu que la colère se transforme en vote », insiste-t-il.
Revenant sur les deux semaines de campagne écoulées, Ahoua Don Mello estime qu’elles ont permis de mesurer « la pertinence des propositions » portées sur des enjeux essentiels : la jeunesse, les femmes, les familles, l’économie, l’habitat, l’école et la santé.
S’il reconnaît ne pas avoir encore parcouru tout le territoire, il se dit « satisfait de ce qu’il observe immédiatement ». Surtout, il se montre « très confiant pour la suite », convaincu que les urnes peuvent ouvrir la voie à un changement profond et pacifique.
Lambert KOUAME